Espace démarches (ouverture dans un nouvel onglet)

Robert Millet : un brave de 14/18 sur le monument aux morts de Gagny

Voici l’histoire d’un soldat de 2e classe, parmi des milliers d’autres, tombé au champ d’honneur à la Grande Guerre. Il s’agit de Robert Léon Marie Millet, né le 22 décembre 1883 à Paris 9e. Fils de Marie Henry Millet né à Bourbonne (52) et de Marguerite Léonie Simon née à Paris 10e.

Robert Millet s’engage dans l’armée à 17 ans : classe de mobilisation 1900, sous le numéro de matricule 48. Il sera incorporé au 7ème Régiment de Dragons à Fontainebleau le 10 décembre 1901. Il passe dans la réserve le 19 décembre 1905 avec un certificat de bonne conduite.
En 1911, il devient repor ter photographe au journal Excelsior, fondé en 1910 par Pierre Lafitte, au 88 avenue des Champs Elysées à Paris. Avec l’Excelsior, celui-ci rivalisera avec René Baschet, célèbre habitant de Gagny, Directeur de la revue L’Illustration.
Robert Millet se fait la main sur les faits divers nationaux. Le plus marquant est l’histoire de la « Bande Tragique » comme on l’appelait à l’époque, c’est-à-dire « la Bande à Bonnot ».

Il photographie les hommes politiques de l’époque, Raymond Poincaré, Eugène Etienne, Ministre de la Guerre, Célestin Hennion, Préfet de Police ayant succédé à Louis Lépine, etc… ainsi que les personnalités étrangères de passage à Paris : le Roi de Serbie, le Roi et la Reine des Belges, le Tzar Nicolas II. Il est envoyé en Afrique noire. Puis ce sont les guerres balkaniques en 1912 et 1913. Quand la Grande Guerre éclate, Robert Millet est rappelé à l’activité le 20 août 1914 : il est affecté au 22e Régiment de Dragons de Reims. Le 23 janvier 1916, il passe au secteur aéronautique en tant qu’observateur photo et photo aérienne, appartenant à la Division SPA (Service Photographique des Armées).

Le 16 octobre 1917, il est à bord d’un Dorand AR1, piloté par le Capitaine Edouard Garcin, du 16e Régiment de Chasseurs, matricule 354. Au cours d’un combat aérien, leur avion est abattu dans la région de Lesseux dans les Vosges. On décerne à Robert Millet le 1er novembre 1917 une citation : « Soldat observateur d’une énergie et d’un dévouement à toute épreuve, il tombe glorieusement le 16 octobre 1917 au cours d’un combat aérien contre trois avions ennemis ».
Les obsèques auront lieu le 19 octobre 1917 à Corcieux dans les Vosges. Les parents de Robert Millet habitaient depuis quelques années à Gagny, au 17 allée des Sources. C’est pourquoi le nom de Robert Millet est inscrit sur le Monument aux Morts Place Foch, sur celui du cimetière ancien, ainsi que dans l’église Saint Germain.

Sources : Photos personnelles, fiche matricule, fiches et courriers de l’armée

Josiane BONAZZA
Société d’Histoire de Gagny