Espace démarches (ouverture dans un nouvel onglet)

1789-1815. De la Révolution au Premier Empire

1789 consacre la commune, premier échelon de la vie démocratique. La mise en place du consulat en 1799 puis de l’Empire en 1802 limite l’étendue des fonctions du pouvoir municipal, mais sans en remettre en cause l’existence.

Voici les Maires de Gagny, sur cette période…

Jacques CORAT : 1789 – 1792

Il est issu de la première municipalité née de la loi du 14 décembre 1789. Malheureusement, le registre des délibérations a été perdu, ou il n’a jamais été tenu. Jacques Corat sera réélu maire quelques années plus tard.

Mathieu DEROY : 16/01/1792 – 09/12/1792

Il a fait face, le 18 mars, à un coup de force d’un groupe de Gabiniens venus réclamer l’instauration d’un prix sur le pain. Il devient par la suite président du Comité de surveillance le 12 novembre 1793. C’est sous son mandat, que la municipalité s’est emparée des armes détenues au château du Raincy, armes qui par la suite devaient équiper la garde nationale locale.

Jean Elisabeth AUBRY : 09/12/1792 – 15/11/1795

Elu maire par 26 voix pour 41 votants, il est maintenu en Floréal An II et en Germinal an III. Il démissionne en Brumaire An IV, sans doute parce que Jean Elisabeth Aubry ne veut pas servir d’autre gouvernement que la Convention. C’est sous son mandat que fut arrêté l’abbé Buquet, guillotiné le 25 juillet 1794. Il inaugura en grande pompe l’autel de la patrie le 9 mai 1794.

Jacques CORAT : 15/11/1795 – 13/12/1797

Le second mandat de Jacques Corat se distingue essentiellement par le rétablissement normal du culte, mis à mal sous son prédécesseur.

Jean-Elisabeth AUBRY : 13/12/1797 – 07/08/1800

Agent national en Vendémiaire An VI,  maire provisoire puis adjoint en l’An VIII, il fit replanter durant ce second mandat, le 13 février 1798, l’arbre de la Liberté qui sera maintenu jusqu’en 1814.

Baptiste DAVENNE : 07/08/1800 – 08/05/1805

Baptise Davenne est aubergiste et juge de paix au tribunal de Montmorency sous le Directoire.

Henri-Louis de LAUGIER VILLARS : 25/03/1813 – 15/10/1815

Nommé maire par arrêté préfectoral à la suite de Jean-Elisabeth AUBRY.

Fils de Marguerite Anne Desmichels de Champorcin (1736-1817), épouse du Comte Louis Antoine de Laugier-Villars et propriétaire de la gentilhommière qui deviendra hôtel de ville en 1890, il est le neveu du dernier évêque de Toul, Étienne François Xavier des Michels de Champorcin, qui mourra au château de sa sœur en 1807.

Né à Digne-les-bains  le 7 février 1768 et mort à Paris le 2 décembre 1831, c’est un militaire, colonel de cavalerie, qui obtint sous la Restauration le commandement de la Légion de la Meurthe. Souvent absent, du fait de ses responsabilités, son adjoint l’épicier Jean Véry assurait la fonction de Maire. C’est lui surtout, qui fin 1814, du faire face à l’occupation  des troupes russes et prussiennes qui se livrèrent à de multiples exactions. Il dut régler avec les troupes les modalités d’occupation de la commune. Ardent patriote, ayant fait engager son fils Jean-Gabriel au 4° de ligne en 1813 et foncièrement opposé au gouvernement royal, Jean Very eut l’audace de planter un drapeau tricolore à la porte de la mairie pour recevoir les officiers alliés.  Quand Monsieur de Laugier Villars apprit la conduite de son adjoint, il lui demanda d’installer à la place un drapeau blanc, mais malheureusement ce fut trop tard. Les soldats se vengèrent sur la population. Henri-Louis de Laugier Villars démissionna la même année et sa charge fut confiée au baron Daniel Roger, qui prit ses fonctions le 15 octobre.

« Il prit soin en premier d’établir la concorde entre ses administrés et il dépêcha une délégation de la municipalité près du curé de la paroisse à effet de lui exprimer respectueusement le désir sincère du Conseil de voir régner désormais la plus douce harmonie entre lui et ses paroissiens en rapprochant par des moyens réciproques plusieurs habitants éloignés de leur pasteur. » (Georges Guyonnet in Un village de la banlieue parisienne. Gagny).

Alexandre JACQUET : 15/05/1815-18/06/1815

En vertu de l’arrêté promulgué quinze jours plus tôt par Napoléon de retour de l’Ile d’Elbe, ordonnant la convocation des assemblées primaires conformément à la loi du 14 décembre 1789, l’assemblée se réunit le 15 mai 1815. Elle élit Alexandre Jacquet par 43 voix contre 29 pour Jean-Elisabeth Aubry. Jean Bayard, ancien lieutenant au 114° de ligne, fut élu adjoint avec 57 voix.

Mais avec Waterloo, l’élection est annulée le 18 juin.

À lire aussi