Le Noyer

 


Fleurs femelle

Le noyer (Juglans regia) unique représentant de la famille des Juglandacées était appelé par les romains « l’Arbre à glands de Jupiter ». Il est probablement originaire du Moyen Orient et très cultivé dans l’Isère et le Périgord. On le trouve rarement en forêt car il ne supporte pas la concurrence. Il peut atteindre 20-25 m de haut et vivre 100 ans. Les feuilles longues de 20 à 30 cm sont alternes et caduques. Elles se composent de deux à trois paires de folioles opposées, ovales, avec une foliole terminale et des nervures très marquées. Lorsqu’elles tombent sur le sol, elles libèrent une substance toxique, la juglone, qui empêche la croissance des plantes voisines. On disait dans les campagnes que se coucher sous un noyer était dangereux.

Le fruit comprend plusieurs parties. Une partie externe charnue, verte, riche en tanins : le brou de noix. Elle protège la noix au sens strict composée d’une coque ligneuse formée de deux parties striées avec deux bourrelets correspondants aux zones d’ouverture. Cette coque contient une seule graine formée deux cotylédons (cerneaux) et le germe.
Le bois de grande qualité, sert en ébénisterie, en bois massif et en placage. Les feuilles sont utilisées en herboristerie, dans des préparations pharmaceutiques et le brou comme colorant pour teinter des bois. Les cerneaux très appréciés sont consommés frais et on en extrait une huile riche en acides gras insaturés dont la conservation est limitée.


Ouverture du fruit

L’arbre porte sur le même individu des fl eurs mâles et femelles séparées (espèce monoïque), dont les pièces fl orales sont réduites à des écailles. Les nombreuses étamines des fl eurs mâles sont regroupées en chatons pendants. Les fl eurs femelles réunies par 2 ou 4 sont composées d’un ovaire globuleux qui se termine par un stigmate bilobé. Le vent assure la pollinisation (anémophilie).

Christiane LICHTLÉ
Conseillère municipale déléguée aux Espaces verts
Docteur en sciences naturelles