Transmettre l’histoire de sa ville pousse par essence à se tourner vers le passé et paradoxalement, cela peut étonner, orienter vers le futur. Chaque plaque commémorative, chaque monument, chaque cérémonie, chaque histoire à laquelle nous redonnons vie est une victoire sur l’oubli contribue à créer l’identité de notre cité.
Dans ce lieu, le majestueux cèdre du Liban, symbole d’espoir, de liberté et de mémoire, a été planté vers 1760 dans la propriété de l’actuel EHPAD La Cerisaie. Ce cèdre a été inscrit à l’inventaire des sites et éléments naturels en 1939.
Une délibération du Conseil Municipal de 1946 approuve l’idée d’ériger une stèle commémorative à la mémoire des morts de la Seconde Guerre mondiale, sur ce qui était à l’époque la place du Cèdre. Le projet sera réalisé grâce à des quêtes et une souscription publique.
Trônant fièrement devant la maison bourgeoise du XVIIIe qui l’a vu grandir, notre cèdre en a été séparé au début du XXe siècle. Il agrémente de nos jours la petite place que nous connaissons.
Cette ancienne propriété qui accueillait au début du XXe siècle l’Institution Renou destinée à l’éducation de jeunes gens, devint plus tard la pension Millet. Dans les années 50, les lieux ont été reconvertis et aménagés en maison de retraite pour personnes d’origine russe émigrées à Paris.
En 1989, l’association russe offre cette maison pour un franc symbolique à la Ville de Gagny. Cette demeure connaît une nouvelle extension en août 1999 pour laisser place à la résidence gérontologique, baptisée « La Cerisaie », en hommage à la pièce du dramaturge russe Anton Tchekhov. La place du cèdre sera nommée plus tard « Place du Souvenir Français » puis en 2019 « Place du Souvenir Français Lieutenant-Colonel Taurand », en mémoire de ce militaire, né le 9 mars 1919 à Montbéliard et mort le 19 juillet 2018. Officier supérieur, il s’est fortement investi dans le sport cycliste et à participé activement à la vie associative gabinienne.
Longtemps président du Souvenir Français, il a été un formidable passeur de mémoire : transmettre son savoir, ses connaissances, relater ses souvenirs, les bons et les mauvais avec sincérité, honnêteté et vérité, est le devoir d’un homme » se plaisait à dire le Colonel Taurand.