Le kaki ou plaqueminier de Chine (Diospyros kaki) est un arbre fruitier originaire des forêts de la Chine centrale entre 1000 et 1200 mètres d’altitude. Il a été introduit pour la première fois en Europe en 1870. Son nom, fruit des dieux, vient de dios (dieu) et de puros qui signifie fruit.
C’est un arbre de 7 à 12 mètres de haut à port étalé qui peut devenir centenaire. Les feuilles, de 7 à 12 centimètres de long, sont caduques, alternes, ovales, entières et pointues au sommet. Le dessus de la feuille est vert foncé et luisant tandis que le dessous est plus clair avec des nervures très marquées. À l’automne, elles virent du jaune au rouge.
La floraison se produit au début de l’été. Les fleurs femelles et mâles sont portées par des individus différents (espèce dioïque). Les fleurs femelles solitaires sont formées de 4 pétales blancs ou jaunes clair allongés finement ciliés, d’aspect cireux, recourbés vers l’extérieur et de 4 grands sépales verts. Au centre de la fleur femelle, les 4 stigmates bifides du pistil sont entourés par une couronne de fines languettes blanches bien visibles dans les jeunes fleurs, elles correspondent aux étamines avortées. Les fleurs mâles sont plus petites et groupées par 2 ou 3. Ces fleurs nectarifères sont visitées par les abeilles.
Les fruits appelés kaki se développent sur les pieds femelles. Ils sont inclus dans le calice persistant. Ce sont des grosses baies globuleuses (de 6 à 8 centimètres de large) passant du vert au jaune orangé à maturité. Ils restent sur les branches bien après la chute des feuilles. Ils se récoltent après les premières gelées et se consomment très mûrs lorsqu’il
devient tout sucre et miel. La pulpe légèrement fibreuse et juteuse contient des graines brunes disposées en étoile. Ces fruits sont très riches en vitamines et sels minéraux.
Cet arbre est planté pour ses fruits en région méditerranéenne et comme arbre d’ornement. Il est symbole de longévité au Japon car un spécimen a survécu après le bombardement de Nagasaki en 1948.
Dans cette famille des Ebénacées on trouve aussi l’ébène (Diospyros ebenum), espèce maintenant protégée, qui produit un bois précieux de couleur presque noire et très dur.
Christiane LICHTLÉ
Conseillère municipale déléguée au développement durable
Docteure en sciences naturelles