Le Cryptomeria japonica, appelé cèdre du Japon ou Sugi au Pays du Soleil levant, est l’arbre national sacré du Japon. Ce conifère, endémique de ce pays, a été introduit en 1842 en Europe.
C’est un grand arbre à croissance rapide, qui atteint 50 mètres de haut dans son milieu naturel, mais seulement 30 mètres en Europe. Il a une grande longévité, pouvant vivre jusqu’à mille ans.
Le tronc est revêtu d’une épaisse écorce brun rougeâtre présentant de profondes crevasses verticales. Les branches sont souples et étalées. Les feuilles en aiguilles allongées, longues de 1,2 à 1,5 centimètres, sont rigides, accolées et disposées en spirale sur les rameaux.
Les cônes mâles, situés à l’extrémité des rameaux, sont très nombreux et de petite taille (3 à 5 millimètres de long). Ils sont formés d’écailles emboîtées brun-jaune brillantes et libèrent leur pollen en février. Les cônes femelles se développent sur le même arbre que les cônes mâles (c’est une espèce monoïque). Ils sont groupés par 2 ou 3 et beaucoup plus gros (2 à 3 centimètres de diamètre). Ils forment des boules épineuses, car les écailles portent 5 à 6 crochets recourbés. Verts et fermés lorsqu’ils sont jeunes, ils deviennent bruns et ligneux à maturité et libèrent de nombreuses graines. Le pollen très abondant provoque des allergies et les Japonais portent souvent des masques pour se protéger.
Utile au reboisement
Si cet arbre porte le nom commun de cèdre, l’ensemble de ces caractères montrent qu’il est très différent des véritables cèdres (Cedrus). Cette essence constitue d’importantes forêts au Japon, entre 200 et 1800 mètres d’altitude. Il est planté autour des temples et comme arbre d’ornement dans les parcs. Le bois parfumé, imputrescible, est utilisé comme bois d’œuvre. En Europe, les forestiers s’en servent pour le reboisement car il n’acidifie pas le sol.
Il existe dans l’arboretum une variété originale, plus rare : le cèdre du Japon Crête de coq (C. japonica Cristata), caractérisé par des rameaux feuillés soudés et aplatis rappelant une crête de coq.