L’ailante

L’ailante (Ailanthus altissima) aussi appelé ailante glanduleux ou faux-vernis du Japon est un arbre asiatique qui a été introduit en Europe en 1751 pour l’élevage de la chenille d’un papillon, le bombyx de l’ailante qui produit de la soie, mais sa qualité est inférieure à celle du bombyx du murier.

C’est un arbre à croissance rapide qui peut atteindre 15 à 25 m de haut. Ses grandes feuilles (jusqu’à 15 cm de long) sont caduques et alternes. Elles se composent de 13 à 18 folioles opposées avec une foliole terminale à l’extrémité effilée et 2 à 4 dents à la base. Elles ont une odeur forte, désagréable car chaque dent porte sur la face inférieure une minuscule glande (1 mm) qui secrète une huile nauséabonde.

Les arbres sont soit mâles ou femelles (espèce dioïque). Les fleurs mâles et femelles réunies en grandes grappes dressées ont une apparence semblable, elles comportent 5 sépales et 5 pétales blanc crème. Les fleurs mâles n’ont que des étamines, le pistil ayant avorté, tandis que les fleurs femelles n’ont qu’un pistil et des étamines stériles.

Les fruits se développent en septembre. Ce sont des samares rose-orangé munis d’une aile allongée, tordue à l’extrémité contenant une seule graine. Ils persistent sur l’arbre jusqu’au printemps suivant.

C’est une espèce très décorative mais envahissante considérée comme invasive car elle peut produire des rejets jusqu’à 15 mètres du tronc. Il est cependant planté dans les parcs et jardin, signalons de très beaux sujets près du commissariat et de l’église Saint Germain.