Le chêne rouge (Quercus rubra) et le chêne écarlate (Quercus coccinea), originaires des forêts mixtes de l’Est des États-Unis appartiennent à la famille des Fagacées. Leurs feuilles prennent une couleur rouge vif à l’automne. Ce changement de pigmentation est lié à la disparition de la chlorophylle permettant ainsi l’apparition de pigments rouges, les anthocyanes. Ce sont des arbres à feuilles alternes, simples et caduques.

Le chêne rouge a été introduit en Europe en 1724. Il pousse rapidement mais n’atteint qu’une taille moyenne (20 à 30 m de haut) dans sa région d’origine, tout en pouvant vivre de 200 à 500 ans. Les feuilles sont grandes (15 à 20 cm de long) avec un limbe irrégulièrement découpé en 4 à 5 lobes dentés, peu profonds et aigus. Les fleurs mâles regroupées en longs chatons pendants (5 à 7 centimètres) se forment au printemps à l’extrémité des rameaux. Les fleurs femelles apparaissent sur le même arbre. Elles sont très petites (2 à 3 millimètres), de couleur rouge et isolées. Le fruit, un gland globuleux, est inclus dans une coupe (la cupule) mince et très plate. Le gland n’atteint sa maturité qu’au bout de 2 ans. Cet arbre supporte bien la sécheresse et la pollution mais craint les sols calcaires.

Le chêne écarlate introduit en Europe en 1861 est également de taille moyenne à l’âge adulte. Les feuilles oblongues sont plus petites (10 à 15 centimètre de long). Le limbe est profondément découpé, presque jusqu’à la nervure principale, en 3 lobes effilés garnis de soies. Leur couleur vert foncé et luisante vire au rouge écarlate.
La cupule, plus profonde que celle du chêne rouge, couverte d’écailles, entoure presque la totalité du gland qui est plus petit que dans l’autre espèce.
Ces arbres sont plantés comme arbres d’ornement dans les parcs et jardins et peuvent être utilisés en ébénisterie. Les glands sont très appréciés des animaux.

Christiane LICHTLÉ
Conseillère municipale déléguée au développement durable
Docteure en sciences naturelles

Le chêne en images