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Le châtelain et ses fils de coton mercerisé (1ère partie)

 

Construit au XIIIe siècle, le château de Maison-Blanche est abandonné après la guerre de 1870. En 1872, on peut encore voir les meurtrières percées pendant la guerre de 1870 par les soldats dans les murs d’enceinte édifi és autour du domaine en 1719 par un des propriétaires. Le château n’est pas endommagé mais laissé à l’abandon après l’occupation des troupes. La chapelle, construite en 1814 par la famille Brodelet propriétaire du domaine à cette époque, est restée intacte ainsi que la ferme. La superfi cie du domaine est d’environ 50 hectares. En 1875, Monsieur Claude Cartier (1818-1880) se rend acquéreur du domaine du Château de Maison-Blanche. Industriel en fi ls de coton à Pantin et dans les Vosges, demeurant dans la ville de Pantin. Son souhait : une propriété pour se reposer avec sa famille, venir le dimanche et pendant les vacances. La ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg fonctionnant depuis 1850 dessert une gare à Pantin et un arrêt à Gagny. Après un quart d’heure de marche, c’est très accessible.
Monsieur Cartier redonna vie à cette belle propriété et fi t le bonheur de son épouse et de ses enfants ainsi qu’à ses petites fi lles Gabrielle et Madeleine.

Cette très grande bâtisse comprenait, pour pénétrer après avoir franchi la grille, une entrée avec un perron surmonté de deux belles potées de fl eurs en ciment.
Le château est élevé sur caves, et comporte un rez de chaussée et deux étages. Sur sa droite, un bâtiment annexe, de plain-pied et comportant un étage en combles aménagés. Un escalier en tourelle faisait la liaison de ce bâtiment avec le corps principal du château.
Du côté du parc, on trouve une superbe et grande marquise en rotonde, couverte par une verrière et protégée par une très belle ferronnerie dans laquelle ont été enchevêtrées les initiales du propriétaire c’est-à-dire CB (Cartier et Besson, son épouse).
À gauche de la cour d’honneur, de vastes communs comprenaient : maison du jardinier, maison de garde, écuries pour six chevaux, remises, vacherie, laiterie, basse-cour avec bassin au milieu.
Derrière les communs, un grand potager se dévoilait avec serres tempérées et chaudes et beaux espaliers.

 

Micheline PASQUET, Société historique de Gagny
Sources : témoignages des anciens et archives municipales de Gagny